Cinq Républiques de l’Asie centrale ex-soviétique (Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizstan, Tadjikistan) sont passées en revue. Les trois premières sont particulièrement riches en matières premières.
La République du Kazakhstan : le pétrole
Le pays a une superficie de 2,8 millions de kilomètres carrés (environ les 2/3 de la superficie de l’Asie centrale) et compte 19 millions d’habitants (2021). De par l’importance de ses réserves de pétrole, de charbon, de gaz et d’uranium, le Kazakhstan joue un rôle non négligeable sur le marché de ces matières premières.
Le pétrole représente plus de 50% de la production énergétique nationale du Kazakhstan en 2020. Il fournit la majeure partie des recettes d'exportation du pays et constitue la principale source de revenus du gouvernement. Les trois gisements, Tengiz, Karachaganak et Kashagansont, sont les plus importants champs pétrolifères du pays.
Sa deuxième principale source de production d'énergie est le charbon (28%), suivi du gaz naturel (17%). La production hydraulique est environ de 10%. Le Kazakhstan ne possède plus de centrales nucléaires en activité sur son territoire.
Les émissions de carbone du Kazakhstan sont élevées. L'intensité en CO2 du PIB est supérieure de près de 70 % à la moyenne mondiale. La stratégie du pays en matière de transition est ambitieuse avec un objectif de neutralité pour 2060.
Source principale: Rapport AIE Kazakhstan 2022 https://www.iea.org/reports/kazakhstan-2022
Ouzbékistan : le gaz et bientôt le nucléaire
L’Ouzbékistan dont la superficie s’étend sur 450 mille km², est la deuxième puissance économique de la région. Sa population représente la moitié de celle de l’Asie centrale : 35 millions d’habitants (2021). Il s’agit du foyer démographique de la région avec 500 à 600 mille habitants en plus chaque année.
En 2018, l'Ouzbékistan a produit près de 60 milliards de m3 de gaz naturel, ce qui représente 1,5 % de la production mondiale. Les exportations de gaz naturel, qui se font par le gazoduc d’Asie centrale - Chine mis en service en 2009, représentent 1,1 % des exportations mondiales.
L’Ouzbékistan produit 88 % de son électricité à partir de ses réserves en gaz naturel. Du fait d’une économie dynamique et d’une démographie en progression, les experts anticipent une hausse de la demande en électricité de 25 % à horizon 2030. Cependant, les infrastructures sont défaillantes.
L’Ouzbékistan a lancé la construction de la première centrale nucléaire d’Asie centrale. Elle est financée par la Russie et construite par le géant russe de l’énergie nucléaire Rosatom en coopération avec le Combinat minier et métallurgique de Navoï (CMMN). Elle est dimensionnée pour accueillir 4 réacteurs d’une capacité de 1 200 MWh. La première unité devrait sortir de terre en 2028, suivie par une seconde unité en 2030.
A côté du projet de centrale nucléaire, les pouvoirs publics investissement également dans les énergies renouvelables, principalement le solaire, grâce aux 320 jours d’ensoleillement annuel que connait l’Ouzbékistan.
L’Ouzbékistan signe tardivement, en avril 2017, l’Accord de Paris sur le climat.
Source principale: Sfen https://www.sfen.org/rgn/ouzbekistan mis à jour en septembre 2021
Turkménistan : il émet beaucoup de CO2 et a un fort potentiel éolien
Le Turkménistan a superficie (70% de ses territoires couverts de déserts) de 490 mille km² et compte 6 millions d’habitants (2021).
L'économie du pays repose principalement sur le secteur de l'énergie. Le Turkménistan dispose de la cinquième plus importante réserve de gaz naturel au monde et exporte aussi du pétrole.
Important émetteur de méthane (125 Mt CO2eq en 2020 contre 58 en France), le Turkménistan n'a pas adhéré à l'Accord de Paris sur l'empreinte carbone nulle d'ici 2050. Il veut néanmoins réduire ses émissions.
Ses potentiels d’énergie solaire (plus de 300 jours ensoleillés dans le pays) et éolienne (pays situé sur la côte de la mer Caspienne) sont élevés.
Source principale: Azvision.az
Les deux autres pays, Kirghizstan, Tadjikistan : une production d’hydroélectricité
Les deux pays sont presque entièrement montagneux. Les conditions climatiques sont continentales avec des températures extrêmes. Leur principal atout économique est le potentiel hydroélectrique. Mais la ressource hydraulique produit peu en hiver car l’eau est gelée.
Kirghizistan
Le Kirghizistan a une superficie de 200 mille km² et compte 7 millions d’habitants (2021).
La production théorique d’hydro-électricité (si toutes les centrales fonctionnaient en permanence à plein régime) est de 37 TWh (en 2019), ce qui couvre 92% de la production totale annuelle d’énergie primaire.
Tajikistan
Le Tadjikistan est le plus petit pays de l’Asie centrale par sa superficie (140 mille km²). Il compte près de 10 millions d’habitants (2021).
Le barrage de Nourek, construit dans les années 1970, est le deuxième plus haut barrage électrique au monde. Le réseau d'approvisionnement électrique est vétuste.
La culture du coton est à la source de la plupart des problèmes écologiques actuels du pays (puisement d’eau et pollution).
Source principale: Rapport AIE Tajikistan 2022: https://www.iea.org/reports/tajikistan-2022
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